dimanche 23 novembre 2008

De l'utilité des gains de productivité ...


Genève-Casablanca pour 48 CHF (30 EUR), l'inflation d'une consommation toujours plus inutile et dénuée de sens, les bouleversements climatiques, la surexploitation des ressources, la composante démographique (occultée à tort), et maintenant la crise financière, essentiellement causée par un excès de cupidité, crise qui annonce une très grave récession de niveau planétaire ... L'évolution de l'humanité ces récentes années a un caractère affligeant, sinon pathétique. Il est évident que nous sommes devenus les esclaves - et les otages - d'un système économique et civilisationnel implosif que nous ne contrôlons plus. Rien d'original dans ce constat !

Notre système économique place au premier plan les gains de productivité. Ceux-ci, à la manière dont ils sont utilisés pour augmenter une consommation déjà galopante, entraînent une (sur)exploitation croissante des ressources de la planète. Aujourd'hui, il est raisonnable de dire que les gains de productivité ne sont souhaitables et défendables que si ils sont affectés à réduire l'impact énergétique et écologique de notre civilisation. Sinon, ils constituent autant de "crimes" contre l'humanité, surtout contre celle qui viendra après nous.

Il est par conséquent logique de défendre l'idée que, tant que les objectifs fondamentaux de notre économie n'auront pas été radicalement repensés, la productivité doive être réduite, ce qui entraîne, pour l'individu, moins de stress, une meilleure qualité de vie et plus de temps pour introduire du sens dans son existence. L'idée est certes à l'opposé du "travailler plus pour gagner plus". Mais n'est-il pas temps de laisser tomber ces vieilles idées héritées du siècle passé afin de se concentrer sur le siècle courant et sur son impact sur le siècle prochain ?

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